Aujourd’hui, je t’explique pourquoi j’ai diminué mon temps de travail. Et pour cela j’ai envie de te parler sur un versant plus personnel, en t’expliquant ce qui s’est passé pour moi. Pour rappel j’ai 25 ans, je suis diplômée psychologue clinicienne depuis 2018 et coach de vie depuis 2020. A l’heure où l’on court derrière la productivité, l’argent et la quantité, j’ai choisi de complètement modifier ma façon d’entreprendre et d’organiser ma vie professionnelle.
1. Travail à temps plein : mon expérience
Dès l’obtention de mon diplôme, j’ai commencé à travailler plus qu’à temps plein (activité en foyer psychiatrique et en libéral). Je bossais 6 jours sur 7 et j’adorais ça ! Très vite, j’ai lâché mon temps institutionnel pour vivre à temps plein de mon activité en libéral, qui me correspondait plus.
J’ai décidé ensuite d’ouvrir une entreprise de coaching, liée à mon activité sur les réseaux. Et là, tout s’emballe. Je passe ma vie à travailler, à créer à inventer, et j’aime ça. Mais je me perds, je m’oublie. A côté, je continue de travailler sur moi-même et me rends compte que je m’éloigne de mes valeurs & de mes envies. Non je n’ai pas envie de travailler à la chaine, H24, juste pour de l’argent. Non j’ai pas envie de pratiquer des tarifs différents en psycho et en coaching.
Je passe mon temps collé à mon téléphone, et je perds le plaisir de créer et partager. Je gagne très bien ma vie, le week-end me permet de décrocher, mais c’est de plus en plus difficile. Et surtout, je commence à observer certains signaux : maux de ventre, insomnies, augmentation de l’appétit, stress avant d’ouvrir les réseaux sociaux, et l’attente du week-end. Et ça c’est quelque chose qui constitue ma limite : d’attendre le week-end pour kiffer et décompresser.
Donc là, je fais le constat que ça n’est plus ok. Mais comment je fais ? Comment passer de deux entreprises à une ? Comment réduire mon salaire ? Comment réorienter mes réseaux ? Et puis je me heurte aussi aux jugements de certains. Et c’est là qu’on va parler de pression sociale.
2. Pression sociale
Je commence rapidement à amorcer les changements, ferme mon entreprise de coaching, et travaille pour réorganiser mes finances. Et puis, je commence à en parler autour de moi, et sur mes réseaux. Et là, je me confronte à quelques réflexions : “Mais tu vas faire quoi ?”, “Mais les gens ont besoin de toi non ?”, “tes psy-coach, c’est ton métier tu l’as choisis alors assume”, “T’es enceinte ?”, “Tu va pas t’ennuyer ?”, “moi je pourrais pas” etc etc.
Parce que c’est bien connu, pour être heureux il faudrait bosser 35H et tout donner dans son métier. Personnellement, je ne suis ni bénévole psy ni bonne soeur, et il y a des sacrifices que je ne suis prête à faire.
J’ai l’impression que le temps plaisir est tabou, qu’on te le reproche, ou alors qu’il faut avoir une raison valable (type faire un bébé) pour pouvoir tendre à bosser moins.
Et bien non. J’ai décidé d’être plus efficace financièrement, de moins gagner aussi, mais d’être libre, et de profiter de ma vie toute la semaine avec un rythme léger.
J’entends aussi beaucoup le : mais t’as de la chance toi, il y en a qui triment et qui n’arrivent pas à se nourrir. Oui je suis d’accord et croyez-moi que ça me désole autant que vous. Cependant, est-ce que vous vous arrêtez de manger pour autant ? Non ? Et bien alors, laissez moi MOINS travailler.

3. Ce que ça a changé pour moi
Trois mois se sont écoulés depuis la fermeture de ma société, de mes programmes en ligne, et de la production de contenu psy sur instagram. Je vous partage aujourd’hui les bénéfices de cette expérience.
DU TEMPS. Et oui, ce fameux temps qu’il me manquait, toujours à courir à droite, à gauche, et donc finalement, à m’éparpiller et à ne jamais rien finir. Ma santé et mon moral en prenaient des coups, et c’est ce qui a changé lorsque j’ai pris ce temps. Une meilleure forme, plus d’énergie, plus d’efficacité, un meilleur équilibre de vie.
DU SENS. J’ai retrouvé également du sens dans ma vie privée, j’ai pu réinvestir de nouveaux projets, retrouver du sens dans mes accompagnements individuels. J’ai également supprimé tout ce qui ne faisait plus sens pour moi (les programmes en ligne par exemple). Sur les réseaux sociaux, tout est fluide, instinctif, non préparé. Et j’adore ça ! Visiblement, vous aussi et ça c’est top !
DE L’ENVIE. Forcément, quand tu te mets en mode robot, tu rentres presque dans un mode “fonceur et survie”. Et donc, l’envie, les besoins sont deux choses laissées de côtés. Hors je me tue à le répéter dans mes accompagnements : ce sont eux qui doivent nous guider.
Et voilà pour mon petit retour d’expérience tout simple, tout doux, mais simplement là pour vous dire que c’est ok de le ressentir, c’est ok de moins gagner, c’est ok de moins travailler, et c’est ok de le faire même en début de carrière. Je serai curieuse de connaître vos avis, si vous avez déjà traversé quelque chose de ce type ou non, dites-moi ça en commentaires.